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Le viaduc

Avant le viaduc
Le viaduc

Le viaduc au début du XXe siècle

Si l’électrification de Saint-Urbain ne s’est faite qu’en 1952, le chemin de fer, lui, passe dans notre commune depuis 1867. Il y passe modestement, puisque seuls 2,5 km de la voie Brest-Quimper sont sur notre territoire communal. Mais il faut songer au bouleversement pour le Sud de Saint-Urbain lors de l’arrivée en 1865 du projet de viaduc dit « de Daoulas ».

Histoire viaduc aujourd'hui

Le viaduc tel qu'on peut le voir aujourd'hui

Histoire viaduc aérien

Survol du viaduc en 1998

Jusqu’à cette date, les passagers de la Compagnie Privée P.O., Paris-Orléans, (la SNCF n’existait pas encore) venaient en train jusqu’à Châteaulin où ils devaient débarquer et prendre un bateau pour traverser la rade jusqu’à Brest. Comme le viaduc de Morlaix n’était pas construit lui non plus, la pointe du Finistère n’était pas desservie par le train.

Deux ans de construction

Et voilà qu’en ce printemps 1865 commence la construction du viaduc au dessus de la vallée de Guern Ar Piquet. Un ouvrage d’une solidité à toute épreuve est décidé. Avec ses 15 arches de 18 m d’ouverture chacune, ses 357 m de long, ses 38,10 m de haut, le viaduc a une élégance sobre et majestueuse avec ses fondations construites sur un terrain schisteux.
Chaque pilier a une section de 16,70 m sur 5,50 m. Sa largeur au sommet est de 8 m.

Histoire viaduc parement

Les belles pierres
de parement

Les travaux vont durer deux ans. Cinq cents ouvriers vont être occupés par ce chantier : ingénieurs, tailleurs de pierre, maçons, forgerons...
Les pierres arrivaient des Abers par bateaux jusqu’à une estacade réalisée spécialement dans le chenal de Daoulas et étaient emmenées par wagonnets tirés par des bœufs jusqu’au pied d’œuvre. Les carrières des environs, y compris celle de Lann Rohou, fournissaient les pierres de remplissage des piliers.

La voie ferrée : une aubaine

Pour les paysans de Guernévez, Cleuz Bras et Trévarn, la construction de cette voie ferrée fût une aubaine. Non seulement ils vendaient du terrain, mais le travail leur était assuré pour deux années. Ils délaissèrent un peu leurs fermes et se louèrent avec leurs bœufs au P.O. Ils travaillèrent à la construction du viaduc et aussi au remblai qui devait soutenir la voie. Ils creusèrent quatre grands trous (dont un nous servait encore de décharge municipale il n’y a pas si longtemps) et charroyèrent terre et gravats.

L'inauguration en 1867

L’édifice fût inauguré le 16 décembre 1867 : on éprouva sa solidité par des wagonnets chargés de pierres et tirés par des bœufs avant que la locomotive (Marc’h Du, le cheval noir) ne l’emprunte à son tour.

Désormais, la liaison par chemin de fer jusqu’à Brest était possible.

Julien POUPON

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