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Pourquoi St-Urbain dépend de la
distribution postale de Landerneau ?

Les citations et les extraits issus des registres des conseils municipaux de Saint-Urbain sont reproduits en italique avec leurs éventuelles fautes d’orthographe.

29800 contre 29460 ?

Vous êtes vous déjà demandés pourquoi notre village dépendait de la Poste de LANDERNEAU et non de DAOULAS, comme toutes les autres communes du canton ?

Tentative de rattachement à Daoulas en 1845

Et si cette particularité nous venait de cette « session extraordinaire du conseil municipal » de « l’an mil huit cent quarante cinq, le vingtième jour du mois d’avril » ?
Jean SALAÜN « réunit le conseil municipal pour le faire délibérer sur la proposition de désigner la dite commune pour faire partie de l’Arrondissement postal du Bureau ; dont la création est projetée à DAOULAS. » Un arrêté et une lettre sont lus et envoyés à M le Préfet. « Le conseil après avoir délibérer est unanimement d’avis que la commune de SAINT-URBAIN soit maintenu comme faisant partie du Bureau Postal de Landerneau attendu qu’elle reçoit journellement ces dépêches de ce Bureau. »

En effet en 1824, le conseil avait délibéré que « le bureau postal de Landerneau est le bureau dont la commune fait choix par le service de la correspondance. » [...] Mais le conseil reconnaît que « Cependant un bureau postal établi à DAOULAS serait d’une grande utilité pour plusieurs communes de ce canton, mais pour la commune de SAINT-URBAIN ne serait que très gênant. » 

Tentative de rattachement à Dirinon en 1893

 Puis en 1893, l’Administration Postale remet le sujet sur le tapis. « Monsieur le Maire expose au conseil qu’à l’insu des habitants de la commune, l’administration des postes vient de décider le rattachement du service postal au bureau nouvellement créé de Dirinon ». Et Monsieur De Parcevaux, maire, d’énumérer les arguments ce 17 décembre 1893 :

1– le « rattachement à Dirinon ne peut que procurer des retards dans la distribution des correspondances, notamment en ce qui concerne les lettres remises au facteur qui forcément subiront un retard puisqu’elles ne seront déposées au chemin de fer que le lendemain
2– que Landerneau offre la ressource du Télégraphe et d’un embranchement de chemin de fer qui permet d’expédier rapidement les correspondances le jour même par le retour du facteur au train de trois heures du soir
3– le petit bourg de Dirinon n’offre aucune ressource au point de vue des relations commerciales qui toutes se font avec Landerneau, centre important, que par là même le facteur trouve journellement l’occasion de faire des commissions, ce qui lui permet d’améliorer un peu la position peu lucrative d’un facteur débutant ».

Le Maire résume l’argumentaire par une phrase simple et explicite « en somme, le rattachement à Dirinon n’offre aucun avantage et présente au contraire de grands inconvénients. »

Et nos lettres depuis 1845 échappent aux différents postiers de Daoulas ou de Dirinon.

Julien POUPON