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La première mairie de la commune

Les extraits issus des registres des conseils municipaux de Saint-Urbain sont reproduits en « italique » avec leurs éventuelles fautes d’orthographe.

La mairie en location

Depuis 1992, le conseil municipal de Saint-Urbain se réunit régulièrement dans la mairie actuelle. Avant cela, les conseillers municipaux travaillaient dans l'ancienne mairie, aujourd’hui transformée en salon de coiffure « Florence Coiffure ».

Le compte-rendu du conseil municipal du 21 mai 1928, nous apprend que « le bail de la mairie est expiré depuis le 1er janvier 1928 et qu’après entente avec le propriétaire GLINEC Jean-Louis », celui-ci est « renouvelé du 1er janvier 1928 au 1er janvier 1931 au prix de 200 francs par an au lieu de 160 francs. »

Le 23 février 1930, le maire expose la nouvelle situation. « le sieur GLINEC Jean Louis ayant vendu sa maison le 11 mai 1929 selon acte passé devant Monsieur Charles Danguy notaire à Daoulas aux enfants BERVAS Claude du Quilliec Bihan en Saint Urbain » et que « les acquéreurs déclarant avoir parfaitement connaissance que le local servant de mairie est loué pour 3 ans à la commune moyennant 200 francs », le maire demande donc que cette somme leur soit versée.
Monsieur BERVAS signe de nouveau le 11 janvier 1931 avec la mairie un nouveau bail courant jusqu’au « 1er janvier 1934 au prix de 250 francs par an. »

Projet de construction de la mairie
La mairie en 1990

La Mairie de Saint-Urbain en 1990

La séance du 19 juin 1932, présidé par Mr TOULLEC, maire parle pour la première fois d’un projet de construction d’une salle de mairie. Le maire expose « qu’il est urgent de prévoir soit le renouvellement du bail soit la construction d’une nouvelle salle. » Il rappelle que « la commune possède un terrain près de l’école des filles et que ce terrain serait un emplacement excellent pour la construction envisagée. Il invite en conséquence le conseil municipal à se prononcer en principe sur l’utilité du projet et à préciser dès à présent autant que possible le chiffre de la dépense que l’architecte devra prendre pour base dans l’étude et la rédaction du plan et devis. » Il expose ensuite l’état financier de la commune « que le conseil oui ».
« Considérant que le projet proposé répond à un réel besoin ».
« Considérant que la Commune possède un emplacement convenable.
Considérant
qu’un tel immeuble nécessaire ne devra comprendre qu’une salle d’environ 7 mètres de long sur 5 mètres ce qui est impossible dans l’immeuble actuel, qu’à cette salle il y aura lieu d’adjoindre un cabinet pour le secrétaire, que la dépense envisagée pour y faire face peut-être de l’ordre de 20 000 à 25 000 francs.
Considérant que la situation financière de la commune constate que les fonds actuellement libres s’élèvent à
(la ligne n’a pas été complétée et est restée blanche jusqu’à aujourd’hui, mais la suite nous apprend qu’elle ne devait pas être à la hauteur des espérances car…) que cette somme est insuffisante pour une dépense de cette nature », et que par conséquent, le conseil allait avoir recours à « une imposition extraordinaire à voter ultérieurement ». Le conseil vote alors la mesure, et débloque « dès maintenant un crédit de 500 francs pour être mis à la disposition de l’architecte pour l’étude en question ».

Bon projet, mais les caisses sont vides...

La suite des événements nous est relatée lors du conseil municipal du 30 juillet 1933. « Le maire dépose sur le bureau les plans et devis dressés par Mr MOREAU, Ingénieur des chemins vicinaux à Daoulas faisant fonction d’architecte [...] et invite l’assemblée à prendre connaissance des pièces. »
Le conseil municipal trouve les pièces et devis « bien établis », mais la dépense totale est « un peu exagérée et qu’une réduction pourra être obtenue de l’entrepreneur. » Il considère aussi qu’aucune somme n'est « actuellement disponible dans les caisses municipales » et prévoit donc « une imposition extraordinaire et une subvention à solliciter. » Le conseil autorise le maire dans les travaux et à « passer un traité de gré à gré, vote pour faire face à la dépense le nombre de centimes extraordinaires qui plaise à Mr Le Préfet d’approuver […] pour combler l’insuffisance de ressources. »

La construction peut commencer
L'ex mairie en 2007

La mairie devenue salon de coiffure (photo 2007)

La séance du 26 novembre 1933 est sous la présidence d’un adjoint au maire, monsieur BARON, du fait de l’absence du premier magistrat du village.
Il est décidé ce jour-là l’emprunt de 20 000 francs « souscrit par deux particuliers de la commune 10000 chacun au taux de 4,5 %, sur une période de 25 ans. » On apprend aussi lors de cette réunion que le propriétaire du local faisant office de mairie accepte de prêter son bien jusqu’à construction du nouvel édifice et que le département donne une « subvention de 1000 francs sur les fonds d’amende de police correctionnelle ».

Le 5 août 1934, le maire Pierre Marie BRÉART DE BOISANGER informe que la nouvelle mairie est actuellement occupée et que par conséquent, il est « lieu de prévoir son assurance contre le risque incendie dès maintenant ». L’assurance « L’union » est choisie, puisque assurant déjà « les écoles publiques » pour une « police garantissant une valeur de 15 000 francs, somme que la construction à coûter à la commune ».

Dans les lieux

Le 30 septembre 1934, le conseil municipal décide de rémunérer 250 francs monsieur BERVAS pour l’année 1934 pour l’extension du bail qu’il avait consentit « verbalement » « à cause du retard de construction de la mairie ».

L’emplacement de la mairie pose un léger problème à nos conseillers qui le résolvent lors de ce conseil. En effet « la nouvelle disposition de la mairie qui ne permet pas de fixer utilement les affiches et les tableaux d’affichage, Mr Le Maire après entente avec Mr LE GALL Jean-Louis propose de monter les tableaux en bordure de la route n°47, moyennant une redevance de principe de 5 francs par an. »
Lors de la construction de la mairie, « Mme Veuve DIVÉRRÈS née LE MEUR demeurant au bourg a autorisé la commune à construire la nouvelle mairie, en partie sur une parcelle » qui lui appartenait « sous condition qu’en échange, la commune lui cède dans ladite parcelle, le terrain servant de passage pour accéder à sa propriété et l’indemniser des frais de reconstruction et de construction de clôture devant limiter les nouvelles propriétés. ». Le conseil donne son accord pour cet échange qui ne nécessite pas de formalités.

La séance du 3 mars 1935, nous apprend que l’architecte a touché 813,20 francs d’honoraires , (soit 5% du montant des travaux et 34 francs d’expertise) et que le coût total de la mairie est de 15 584 francs.

Julien POUPON